La comptabilité est un puissant outil qui permet aux entreprises de suivre la situation de ses patrimoines. Sa nécessité réside aussi dans le fait que c’est une source d’informations économiques et stratégiques pour chaque entreprise. Pour mieux apprécier les coûts et afin de déduire la performance d’une entreprise, les charges devraient être catégorisées. Cette catégorisation se base notamment sur la participation directe ou non d’une dépense dans le processus de production. De là, découle le principe de l’ « incorporation des charges ». Grâce à ce principe, les charges d’une entreprise peuvent être scindées d’une manière analytique. Il s’agit notamment des « charges incorporables » et des charges « non incorporables ».
Incorporations des charges et catégorisation
Pour bien fonctionner, une entreprise doit engager des multitudes de dépenses (investissements, approvisionnements, rémunérations des salariés, locations d’immeubles, etc.). Ces dernières peuvent concerner divers postes de charges financières. Mais, du point de vue analytique, elles peuvent être scindées suivant leurs liaisons directes avec la production et l’activité d’exploitation. Il y a celles qui possèdent des liens directs au processus de production et aux travaux d’exploitation. Elles doivent donc être « incorporées » dans l’ensemble des coûts de production. D’où la qualification « charges incorporables ».
Cependant, il y a également d’autres charges financières supportées par l’entreprise. Par contre, elles ne sont pas caractérisées par des engagements qui servent à soutenir la production d’une manière directe. Ces charges ne sont donc pas incorporées dans le coût de production. C’est pour cette raison qu’elles sont qualifiées de « non incorporables ». Pour avoir plus de détails et des amples informations sur ce sujet, vous pouvez aller sur www.outils-de-gestion.fr.
Notions de « charges incorporables »
La plupart des charges d’une entreprise peuvent être retenues comme étant des charges incorporables. D’une manière plus précise, cette catégorie concerne les charges qui sont directement liées aux dépenses de production et d’exploitation. Grâce à cette qualification, ces charges permettent de calculer les coûts de production. Parmi celles-ci, il y a par exemple :
- Les achats et les dépenses de consommation de matières premières et/ou d’autres intrants (coûts d'énergies, consommations intermédiaires, etc.),
- Les charges relatives au personnel et aux salariés,
- Les dépenses sur des services extérieurs et/ou les charges sur d’autres prestations,
- Certaines impositions fiscales et quelques taxes,
- Les éventuelles rémunérations de l’exploitant,
- Etc.
Pratiquement, une charge peut être considérée comme étant incorporable si elle est jugée raisonnablement comme telle par le chef d’entreprise. De plus, les charges incorporables peuvent comprendre celles qui sont enregistrées dans la comptabilité générale et celles qui sont fictives.
Concepts de « charges non incorporables »
Il s’agit notamment des charges qui ne sont pas retenues dans le calcul des coûts de l’exploitation effectuée par l’entreprise. Ainsi, toutes les dépenses qui ne sont pas liées à l’exploitation courante et qui sont exceptionnelles sont donc non incorporables. D’une manière plus pragmatique, les charges non incorporables comportent surtout :
- Les charges exceptionnelles et les dépenses occasionnelles, car elles ne peuvent pas représenter les activités de l’entreprise,
- Certaines dotations aux dépréciations qui sont plus atypiques vis-à-vis des exploitations courantes et des activités normales de l’entreprise,
- Les participations des salariés et/ou des corps de métiers de l'entreprise aux résultats,
- Quelques dotations aux amortissements de certains frais d’établissement,
- Les charges non-récurrentes d’exploitation qui ne se trouvent pas annuellement dans la comptabilité,
- Des diverses primes d’assurance,
- Etc.
La délicatesse du choix, la période de calcul et les autres charges
En raison de ces critères de distinction, le choix des charges est donc une opération très délicate. Cette étape est très déterminante dans le calcul du résultat analytique des activités réalisées par l’entreprise. Il faut donc bien distinguer la nature de l’incorporation de chaque charge. À titre d’exemple, une perte sur une créance irrécouvrable peut être incorporée (ou pas) dans les coûts de production. Cette qualification dépende du caractère des affaires de l’entreprise et de son secteur d’activité. À cause de cette délicatesse, il est conseillé de recourir au service d’un expert comptable pour avoir un travail fiable. Ce qui optimisera aussi la gestion financière de toutes les activités et les affaires réalisées par l’entreprise.
En plus de la distinction, la période de calculs des charges est aussi très importante. Ces calculs peuvent être scindés mensuellement ou par trimestre ou, voire même, d’une manière quotidienne. Dans ce cadre, chaque montant correspondra alors à la période des calculs suivant une répartition des charges. C’est la fameuse « méthode de l’abonnement ».
Il faut noter qu’il existe d’autres catégories de charges qu’il faut aussi considérer. Parmi celles-ci, il y a :
- Les charges étalées relatives aux différences d’incorporations négatives ou positives,
- Les charges d’usage qui se remplacent à la dotation aux amortissements,
- Les charges supplétives relatives à la rémunération des dividendes et/ou de l’entrepreneur,
Les charges abonnées qui retiennent les charges incorporables suivant un comptage sous différentes périodicités de calcul.